Il y a déjà quelques jours (voir semaines !), nous sommes allés visiter le centre rouge de l’Australie, dans le territoire du Nord, en compagnie des parents d’Annabelle qui passaient par là ^^. Cette destination touristique est connue pour ses paysages rouges, son rocher, la forte présence de la culture aborigène et, on croyait, son désert…
Mais ce n’est pas le désert comme on peut se l’imaginer. Nous pensions avoir chaud, être au sec dans le sable, et bien nous avons eu beaucoup de pluie et il faisait frisquet !! Ce sont plutôt des zones arides voir semi-arides où l’on trouve de la végétation. Les précipitations sont variables d’un facteur 10 selon les années mais la moyenne se trouve aux environs de 250 mm. Notre guide était ébahi et nous a fait remarquer la rare chance que nous avions d’observer ce paysage sous la pluie. (Hah ce temps ! Il nous aura joué des tours !)
Nous avons visité plusieurs lieux, dont le très célèbre Uluru. Aussi connu sous le nom d’Ayers Rocks, c’est un inselberg (en gros une montagne-île, créée par l’érosion). Cette masse de grès s’élève de 348 mètres par rapport au sol. C’est un lieu sacré pour les peuples aborigènes, il est donc déconseillé de le gravir par respect pour leurs croyances. C’était sympa car du coup, avec le temps, on l’a vu vraiment violet ! Nous sommes également allés visiter les monts Olga, ou Kata Tjuta ou nous nous sommes arrêtés dans un lieu appelé la vallée des vents (et bien maintenant on sait pourquoi !).
Nous avons parcouru plusieurs musées sur l’histoire des peuples aborigènes et leur culture qui serait peut être la plus ancienne au monde. Mais il faut savoir que le sujet des aborigènes est plutôt tabou en Australie. Les aborigènes ont été menacés d’extermination à cause de la colonisation européenne et ils ont été dépossédés de leurs terres par des explorateurs qui estimaient ces terres sans propriétaire. A savoir que les aborigènes ne possèdent pas la terre, c’est la terre qui est sacrée et qui les « possède ». De nombreux aborigènes sont décédés suite aux épidémies transportées par les européens mais aussi suite à leur déracinement culturel. Historiquement, ce n’est qu’en 1967 qu’ils ont été reconnus citoyens et que en 1998 (oui 98 !) que le gouvernement a officiellement reconnu ses erreurs et demander pardon aux tribus. Ravagés par l’alcool, l’argent, la drogue, la déscolarisation et les manques de repères, ils peinent aujourd’hui encore à trouver leur place. Le territoire du Nord présente de nombreuses réserves aborigènes appelées « communautés ». Ces zones sont exclusivement aborigènes. A contrario, je trouve qu’on voit très peu d’aborigènes dans les villes. Je pense que personne n’est satisfait de la situation pour les deux partis, que la question est épineuse à résoudre et qu’il va encore falloir du temps pour améliorer la cohabitation.
Le « temps du rêve » est le thème central de la culture aborigène car il explique l’origine du monde, de l’Australie, et de ses habitants. Les esprits des ancêtres continuent à connecter la terre, les éléments naturels, le territoire de la tribu et le passé, le présent et le futur dans tous les aspects de la culture. La nourriture était leurs soucis quotidiens et leur vie tournait autour de la cueillette (donc il y a bien de la végétation autour d’Uluru!) et la chasse. Si nous devions citer quelques œuvres artistiques, notons les peintures rupestres, et maintenant les peintures sur toile, la sculpture, les danses, la musique et le didgeridoo ou encore le boomerang.
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